13 avril 2005

Mircea Eliade, Un autre regard sur l’ésotérisme: René Guénon, (note de lectura)

Paru dans René Guénon, Cahier de l’Herne, 1985.

Naissance en 1886 dans une famille catholique. Conversion à l’Islam en 1912. Immigration en Egypte en 1930. La mort en 1951.

René Guénon s’est considéré un vrai initié parlant au nom de la véritable tradition.

[L’article est d’une crasse banalité, il énumère très terre à terre quelques idées guénoniennes, sans profondeur, sans analyse, sans parti pris, sans rien en général.]

“Guénon a été, de son vivant, un auteur plutôt peu lu. Il comptait des admirateurs fanatiques mais peu nombreux. C’est seulement depuis sa mort, et surtout dans les dix ou douze dernières années, que ses livres ont été réédités et traduits, assurant à ses idées une audience plus étendue. Phénomène plutôt curieux car, comme je l’ai dit, Guénon offre une vue pessimiste du monde dont il annonce la fin imminente et catastrophique. Il est vrai que, sans trop insister sur la fin inévitable du cycle historique actuel, certains de ses disciples s’efforcent d’approfondir ses aperçus sur le rôle de la tradition ésotérique dans des cultures particulières. Ajoutons que la plupart de ses adeptes sont des convertis à l’islamisme ou se livrent à l’étude de la tradition indo-tibétaine.

Ainsi donc nous sommes témoins d’une situation passablement paradoxale: d’une part explosion d’occultisme, sorte de religion «pop» caractéristique surtout de la contre-culture de la jeunesse africaine, qui proclame le grand renouveau consécutif à l’âge du Verseau; et d’autre part, modestes encore mai progressivement croissantes, découverte et acceptation de l’ésotérisme traditionnel, tel que l’a reformulé René Guénon par exemple, un ésotérisme qui rejette l’espoir optimiste d’un renouveau cosmique et historique sans la préalable désagrégation catastrophique du monde moderne. Ces deux tendances sont radicalement opposées. On constate quelques signes d’un effort pour adoucir la perspective pessimiste de la doctrine guénonienne, mais il est trop tôt pour en juger les résultats.” (p. 240)

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