19 décembre 2016

Elie Lebasquais, L’architecture sacrée (note de lectura)

Paru dans Etudes traditionnelles, janvier 1936

L’architecture religieuse du moyen âge offre l’aspect le plus frappant de la tradition occidentale. Les abbatiales romanes et les cathédrales gothiques révèlent dans leur géométrie un ésotérisme universel.

Les maçons du moyen âge étaient groupés en corporations ou en guildes, comprenant trois degrés d’initiation, ceux d’apprenti, de compagnon et de maître.

Les compagnons ont laissé sur la pierre leur signature parlante sous forme de sceaux lapidaires.

Boèce: « Un homme étranger aux mathématiques ne peut atteindre la véritable connaissance divine. »

L’abbé Odon: « La beauté est un pressentiment du ciel. »


L’architecture religieuse a subi l’autorité de la théologie et revêt le caractère d’un art liturgique.

Le concile de Nicée: « La composition des images religieuses n’est pas laissée à l’inspiration des artistes: elle relève des principes posés par l’Eglise catholique et la tradition religieuse... L’art seul appartient au peintre; l’ordonnance et la composition appartiennent au Pères. »

L’art médiéval est plus symbolique que descriptif.

L’église chrétienne en dessinant sur le sol et dans le ciel une immense croix de pierre à trois dimensions, fixe pour le monde les coordonnées d’une géométrie céleste qui affirme son caractère universel.

L’église chrétienne représente dans son plan « l’homme universel , le Christ en croix, la tête au chevet oriental, les pieds en couchant, tel qu’il est mort au Golgotha.


Dans l’antiquité, c’était le dieu Janus, à double visage – dont notre mois de janvier a conservé le nom  - qui sanctifiait les premiers passages et les initiations (ou entrées) du seuil ou de l’année, des métiers et des mystères.

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