Paru dans Etudes traditionnelles, février 1936
Sans base, sans but, telle est la science moderne, que
pourrait symboliser un fil, qui partirait de rien et ne mènerait nulle part.
L’art de la baguette divinatoire fut pratiqué au moyen âge
sous le nom de rhabdomancie (pratique de la baguette divinatoire), mais ces
dernières années il est devenu la radiesthésie, nom respectable aux yeux de nos
naïfs contemporains. C’est
l’avatar moderne d’une discipline divinatoire ancienne comme le monde.
La
radiesthésie emploie deux instruments: la baguette fourchue et le pendule. Les
instruments décèleraient sur le terrain l’eau, les cavités, les richesses
minérales naturelles (métaux, pétrole), les trésors (métaliques ou non). Les
sorciers modernes font le diagnostic des maladies et préconisent des
traitements. Parfois, la photographie du malade suffirait.
Le côté
divinatoire devient de plus en plus évident. Le pendule répond à n’importe
quelle question formulée.
Comment
les radiesthésistes expliquent leurs résultats? L’unité de leur doctrine est
loin de régner, mais ce sont surtout les découvertes de la science moderne qui
les excitent.
Il
semble que les résultats sont certains, notamment dans la recherche des eaux et
des métaux.
« Or,
ce que les Occidentaux modernes ignorent pour la plupart, c’est que ces
disciplines traditionnelles relèvent de disciplines précises, qui se déduisent
elles-mêmes de connaissances doctrinales d’un tout autre ordre. Nos sorciers
modernes sont comme des garçons de laboratoire qui auraient surpris le
dispositif de quelques expériences de maîtres et essaieraient de les
reproduire, pour en tirer profit: ils réussiront parfois, mais, dans la plupart
des cas, ils obtiendront des résultats négligeables ou, pis encore...
Souvenons-nous de la fable de l’apprenti-sorcier. »
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