26 février 2008

Jean Borella, Regard sur l’œuvre de Jean Hani, (texte intégral)





A l’occasion de la parution de Mythes, rites et symboles. Les chemins de l’invisible, Guy Trédaniel Editeur, 1992, 361 pages.

La parution du dernier ouvrage de notre éminent collaborateur nous fournit l’occasion pour une présentation générale de son œuvre. Il serait temps en effet que nous rendions hommage à l'un des plus grands savants de notre temps – et des plus modeste – dans le domaine des lettres grecques et de l’étude des religions égyptienne et hellénistique, que nous lui rendions hommage non seulement pour l’étendue et la solidité d’une érudition sans laquelle, quoi que l’on pense, les constructions théoriques et les interprétations demeurent caduques, mais aussi parce cet universitaire reconnu n’a pas hésité à user des principes exposés par Guénon pour répondre bien des questions qu’il rencontrait en histoire des religions. Il n’est peut-être plus le seul aujourd’hui à avoir osé une telle entreprise, fort compromettante eu égard aux préventions du monde scientifique, mais il fut certainement le premier. Inversement, beaucoup de nos lecteurs qui le connaissent pour son œuvre de restauration de la symbolique traditionnelle ignorent l’autre partie de ses travaux, purement scientifiques, dont l’intérêt pourtant n’est pas moindre.

Né en 1917, Jean Hani, après de brillantes études secondaires, poursuit des études littéraires classiques au cours desquelles se confirme son amour de la langue et de la littérature grecques. Agrégé des Lettres, il passe un doctorat en Etudes grecques, puis conquiert le grade de docteur ès lettres avec une thèse remarquée et toujours appréciée sur l’influence de la religion égyptienne dans la pensée de Plutarque. Nommé professeur à l’Université d’Amiens, il fonde alors le Centre de Recherches sur l’Antiquité Classique et dirige, durant de nombreuses années, un Séminaire d’Histoire de la Religion grecque. Depuis quelques années, il a pris sa retraite studieuse et féconde qui lui permet, outre la préparation de plusieurs livres très attendus, de collaborer à quelques revues, dont Connaissance des Religions et Vers la tradition.

Dans son œuvre abondante et d’une singulière solidité, nous distinguerons trois sortes d’ouvrages : ceux qui ressortissent à la philologie classique ; ceux qui ressortissent à l’histoire des religions ; enfin ceux qui ressortissent à tous les domaines de la symbolique traditionnelle et sacrée.

Le premier domaine d’activité est représentée essentiellement par la traduction annotée et commentée de quelques-unes des Œuvres Morales de Plutarque. Plutarque n’a certes pas la réputation d’un penseur original. C’est, a-t-on dit, une “ cigale sur l’arbre de Platon ”. Mais c’est un excellent écrivain, un remarquable peintre de caractères (ses Vies des hommes illustres ont fait l’éducation morale de l’Europe durant des siècles), et un témoin exceptionnellement compétent de la vie et des courants religieux qui se développent du Ier siècle au IIème siècle dans l ‘ensemble du bassin Méditerranéen. Pour la connaissance du moyen platonisme, comme pour celle des cultes et des mystères à l’époque hellénistique, il est irremplaçable. En 1972, Jean Hani publie, aux Editions Klincksieck la traduction, avec texte grec, introduction et commentaire, de la Consolation à Apollonios (207 pages) dont l’intérêt n’est pas seulement d’illustrer scrupuleusement toutes les lois de ce genre littéraire aujourd’hui bien oublié, mais aussi de nous donner de précieuses indications sur la croyance à l’immortalité de l’âme, et sur l’effort “ pathétique ” de la sensibilité grecque pour échapper au pessimisme et à la tristesse qui semblent peser sur toute l’âme antique.

En 1980, Jean Hani publie la traduction commentée (avec édition critique du texte grec) des traités 42 à 45 des Œuvres morales, dans la célèbres collection “ Budé ” (Editions “ Les Belles Lettres ” 273 pages). Ces traités sont importants, particulièrement le traité 43 : Du démon de Socrate, qui constitue l’exposé le plus complet des discussions philosophiques que suscitaient ces manifestations mystérieuses dont Socrate, aux dires de Platon, était le sujet. Le dialogue de Plutarque lui permet de rapporter, en les développant, diverses traditions pythagoriciennes et platoniciennes sur le monde invisible, la nature de l’âme et de l’intellect, la destinée spirituelle de l’homme et l’origine de ses capacités prophétiques. On ne sait ce qu’il faut admirer le plus, de l’élégance et de la fidélité d’une traduction qui se lit avec bonheur, ou de l’érudition impressionnante des notes dont beaucoup constituent à elles seules des mises au point magistrales et exhaustives sur des points ardus d’histoire des religions, de la cosmologie ou des mathématiques : ainsi de la n.3 de la p. 81, concernant le problème célèbre de la duplication du cube dans l’antiquité.

En 1985, enfin, dans la même collection, Jean Hani participait à la traduction des traités 10 à 14, en collaboration avec Robert Klaeer, menant ainsi à bien un projet dont son fondateur, Jean Defradas, n’avait pu voir l’achèvement. On trouvera, dans ce tome II des Œuvres Morales, une traduction renouvelée de la Consolation à Apollonios, avec un commentaire mis à jour des derniers travaux scientifiques, de même qu’une édition du Banquet des sept sages.

Le deuxième domaine où s’est déployée l’activité intellectuelle de ce savant est l’histoire des religions. A vrai dire les travaux plus philologiques ne sauraient séparés des travaux plus historiques. Car, ce qui intéresse avant tout Jean Hani, c’est la religion. Quand on lit les notices et les commentaires des textes édités et traduits, on s’aperçoit combien, pour lui, la solution aux problèmes soulevés par les érudits doit être cherchée du côté des traditions sacrées et des intentions spirituelles qui s’expriment dans ces textes. Principe méthodologique encore trop méconnu, mais exige, pour être mis en œuvre efficacement, outre l’immensité du savoir, une intuition et comme une sympathie divinatrice pour des manifestations (philosophiques, culturelles, artistiques) souvent très éloignées de notre mentalité.

Ces travaux historiques ont touché à tous les aspects des religions de l’antiquité (grecques et égyptiennes principalement) et on donné lieu à un grand nombre d’articles publiés dans la Revues des Etudes grecques, la Revue des Etudes anciennes, l’Antiquité classique (Liège), Euphrosyne (Lisbonne), etc. A quoi on pourrait ajouter Vers la Tradition et notre propre Revue.

Cependant le travail majeur, en ce domaine, le magnum opus, c’est la thèse de doctorat d’Etat que Jean Hani a fait éditer en 1976 aux Belles Lettres : La religion égyptienne dans la pensée de Plutarque, un fort volume de 492 pages, bien imprimé et bien relié. Cet ouvrage de référence aborde, à propos du cas de Plutarque, une question fondamentale en histoire des religions, mais en aussi en histoire de la philosophie et, plus généralement, pour l’histoire culturelle de l’Occident : quelle est l’importance de la tradition égyptienne dans la vie religieuse et intellectuelle de la Grèce ?

Les Grecs, on le sait, étaient portés à faire hommage aux Egyptiens de la plupart des arts et des sciences qui florissaient chez eux. A l’époque de Plutarque, cette influence de l’Egypte prend une forme beaucoup plus déterminée : il s’agit du culte d’Isis et d’Osiris, qui au Ier s. de notre ère, se répand dans le bassin méditterranéen avec d’autres cultes orientaux : Mithra, Attis, Cybèle, etc. On sait aussi que Plutarque a consacré à l’étude et à l’interprétation initiatique et métaphysique de ce culte un traité majeur qui nous fournit à ce sujet les informations les plus détaillées : le De Iside et Osiride. Plutarque est d’autant plus intéressé à cette démonstration qu’il ne partage nullement l’égyptomanie de certains de ses concitoyens. Sa connaissance du platonisme lui confère la certitude d’être en possession d’une tradition métaphysique à valeur universelle. Mais, en même temps, l’isisme répond à cette époque au désir de beaucoup d’Hellènes : déçus par une religiosité en voie d’épuisement, ils souhaitent trouver une monothéisme sacré. Le livre de Jean Hani traite exactement de l’isisme et de l’osirisme plutarquéen. Il envisage tour à tour : I. Le mythe osirien, tel que Plutarque nous l’expose ; II. La théologie osirienne, interprétée par Plutarque, ce qui nous vaut de passionnantes analyses sur l’exégèse et l’herméneutique plutarquéennes qui culminent dans la recherche d’une signification vraiment initiatique ; III. Le culte osirien, qui nous fait pénétrer dans les liturgies mystériques et qui nous vaut un étonnant chapitre consacré aux animaux osiriens et aux animaux typhoniens. Jean Hani ne se limite pas à Plutarque, mais il compare ce que nous dit le Philosophe de Chéronée avec que rapportent d’autres traditions sur les mêmes sujets. Ainsi sont passés en revue, entre autres, le faucon, la vache, le taureau, le serpent, l’âne, animal séthien, dans le culte duquel Guénon nous a appris à voir une manifestation de la contre-initiation. On découvrira, à ce propos, l’anti-judaïsme de Plutarque et des égyptiens : ne nous dit-on pas que Typhon “ engendra deux fils, Hierosolymos et Ioudaïos… ” (De Iside, 31, Hani, p.424) ? Les chrétiens, à leur tour, furent ignominieusement accusés d’adorer un “ dieu à tête d’âne ”.

Nous en viendrons maintenant au troisième domaine abordé par Jean Hani, domaine qu’il a illustré de ses œuvres les plus connues. Les livres dont nous allons parler sont le fruit d’une “ conversion ”. Jean Hani lui-même raconte sa première rencontre avec l’œuvre guénonienne, en 1943 (Mythes, rites et symboles, p.125), et la “ révélation ” qu’elle lui apporte de la signification de l’architecture sacrée : “ c’est tout spécialement à partir de ces études d’architecture sacrée, nous dit-il, surtout des pièces symboliques de l’architecture, que j’ai eu la révélation, le mot n’est pas trop fort, de ce qu’est un édifice sacré et une église (lorsqu’elle est ce qu’elle doit être !) et que j’ai conçu et écrit mon essai sur le temple chrétien ”. (p. 142)

C’est en effet autour du temple chrétien que s’organise une partie de cette production. Le premier, et le plus célèbre d’entre ces livres, Le symbolisme du temple chrétien, a paru en 1962, aux éditions de la Colombe (203 pages). Deux fois réédités, en 1978 et 1990, aux Editions de la Maisnie (Guy Trédaniel), il a également été publié en portugais, en 1981, à Lisbonne (Ediçoes 70). Ce livre, justement célèbre, garde quelque chose de la vibration intuitive dont il émane. Comme nous avons pu le constater à quelques reprises, les principes qui y sont exposés ont inspiré la construction de quelques établissements monastiques récents. Sa lecture aura donc contribué à une certaine restauration de l’art traditionnel au XXe siècle.

Il est en cela servi par trois atouts majeurs : la solidité de l’information, la simplicité de la langue et la clarté de l’exposé qui s’en tient résolument à l’essentiel et qui ne s’écarte jamais de son objet. Jean Hani est un vrai maître qui répudie tout étalage de vaine érudition – il n’a plus rien à prouver en la matière – et qui fait confiance à la force propre des idées qu’il expose.

En 1975, paraît, aux Editions des Trois Mondes, un livre qui, dans l’intention de Jean Hani, est un rameau détaché d’un ouvrage plus ample qui devrait traiter de la vie active en relation avec la vie contemplative, mais qui finalement a pris son autonomie : Les métiers de Dieu. Préliminaires à une spiritualité du travail (190 pages, aujourd’hui réédité chez Trédaniel). Dans ce livre original, dont le sujet, pensons-nous, n’avait jamais été traité, Jean Hani se propose d’étudier quelques uns des métiers par lesquels Dieu manifeste directement son activité créatrice, ordonnatrice et restauratrice. Ainsi sont constitués les archétypes divins des métiers humains et se trouve fondée, ontologiquement, la spiritualité du travail. Jean Hani étudie tour à tour le Scribe divin, Le Christ médecin, le Dieu Guerrier, le potier divin (dont Jean Canteins développera tous les aspects : cf. Le potier démiurge, Maisonneuve et Larose), etc., sans oublier le Dieu architecte et maçon, le Christ charpentier et même le Christ vigneron. La conclusion dégage la leçon de ces études du point de vue d’une restauration sociale de l’activité laborieuse dans l’esprit de la tradition. Hélas, il est trop évident que nous sommes aujourd’hui loin de compte.

Avec La divine liturgie Jean Hani aborde ce qui est le sommet de l’Activité divine, de la “ théurgie ” au sens étymoloqique de ce terme, c’est-à-dire la réalisation sacramentelle de la dramaturgie salvatrice du Christ. C’est pourquoi cet ouvrage (Trédaniel, 1981, 164 pages) revêt une importance exceptionnelle et devrait figurer dans la bibliothèque de tout chrétien. Car nous ne saurions nous dispenser de comprendre ce qui se passe à la messe dominicale, centre et sommet de la vie du chrétien. En écrivant ce livre, Jean Hani, qui connaît directement la liturgie catholique orientale, renoue avec la tradition grecque et russe des laïcs liturgistes, tels Nicolas Cabasilas et Gogol. Toutefois il ne se contente pas de nous informer sur certains rites propres aux églises syriennes, copte, maronite, etc. Il prend en compte également les rites de la liturgie romaine. Sur la symbolique de tous les gestes de cette dramaturgie sacrée, de toutes ses paroles, de toutes les pièces du mobilier liturgique (autel, chandeliers, linges, encens, chants, cloches, vêtements sacerdotaux, etc.), il n’existe rien de plus juste et de plus profond. Disons le clairement, nous sommes convaincu que la vie tout entière de la chrétienté est suspendue à l’accomplissement exact du rite de la messe. Plaise au ciel que ce livre béni serve à la restauration du culte catholique !

Mais Dieu n’est pas seulement artisan ou prêtre, il est aussi roi. C’est à ce troisième aspect de l’activité divine que Jean Hani a consacré son livre suivant : La royauté sacrée. Du pharaon au roi très chrétien (Trédaniel, 1984, 266 pages). Cet ouvrage étudie non seulement la royauté sacrée dans son essence, mais aussi à travers ses formes les plus exemplaires : pharaon égyptien, empereur de Chine ou du Japon, Royauté du Christ, empereur du Saint-Empire, roi de France, sans compter d’autres cas où transparaissent également des éléments symboliques d’une grande signification, issus d’une tradition non moins vénérable.

En fait, cette multitude de formes royales peuvent se répartir en deux groupes dont la frontière n’est d’ailleurs pas étanche. Dans le premier groupe, le roi apparaît comme un dieu visible ; il appartient directement à la catégorie des êtres divins, ou est considéré comme une incarnation de Dieu, ou du dieu suprême, qui, en réalité, est le seul et vrai Roi. Ce type de royauté sacrée est surtout présente en Afrique (Ashanti, Shillouks) et son type parfait est réalisé par le pharaon d’Egypte, au sein d’une civilisation qui, rappelle Jean Hani, est essentiellement africaine. Dans cette perspective le souverain fait partie intégrante du gouvernement divin du monde. On retrouve ce type en Chine et au Japon, dernier exemple d’un empereur – Dieu actuellement vivant.

Dans le second groupe on trouve une autre conception : le roi est un mandataire du ciel, il règne “ par la grâce de Dieu ”, et n’est que le dépositaire de la volonté divine. Cette conception entraîne une distinction de l’autorité spirituelle et du pouvoir temporel, le second n’étant autonome dans son ordre qu’à la condition de son institution par la première et de sa soumission à elle.

Il faut lire les pages lumineuses et fermes que Jean Hani a consacrées à cette question, particulièrement son chapitre IV : “ Le Roi des juifs et le Roi du monde ”, chapitre admirable et étonnant qui bouscule bien des idées reçues, et qui montre à l’évidence qu’il ne saurait y avoir, pour un chrétien traditionnel, d’autre doctrine “ politique ” que celle de la royauté sacrée.

Tels sont les trois domaines que nous cru pouvoir distinguer dans l’œuvre de Jean Hani. Il faut ajouter cependant que certains ouvrages ressortissent à plusieurs domaines à la fois. C’est vrai déjà du recueil collectif : Problèmes du mythe et de son interprétation, publié au Belles Lettres, en 1978 (131 pages), et qui reproduit les actes du Colloque que Jean Hani avait organisé sur ce thème à Chantilly (Centre culturel des Fontaines), les 24 et 25 avril 1976. Mais ce l’est encore plus du dernier, Mythes, rites et symboles, à l’occasion duquel nous avons voulu tenter une présentation de l’œuvre entier, et dont nous allons dire un mot pour terminer.

Ce livre rassemble une partie des articles rédigés par Jean Hani au cours d’une carrière bien remplie et d’une retraite laborieuse, articles dispersés dans de nombreuses revues, et, par conséquent, d’accès difficile. Ces textes, qui appartiennent à des périodes parfois éloignés les unes des autres (de 1968 à 1991), couvrent l’ensemble des domaines que nous avons distingués ; mais ils correspondent à une seule préoccupation : repérer et décrire les chemins par lesquels les hommes sont allés vers l’Invisible.

L’ample matière de l’ouvrage a été ordonnée en cinq grandes parties : I-Mythe et rites du monde antique ; II-In memoriam René Guénon ; III-Temple et cité ; IV- Symboles ; V- Voies spirituelles.

La première partie, qui contient le plus grand nombre de chapitres, relève essentiellement de l’histoire des religions. Mais ces études n’intéresseront pas seulement le spécialiste, elles passionneront aussi tous nos lecteurs parce qu’elles traitent de quelques uns des aspects les plus mystérieux de l’antiquité : l’Ane d’or d’Apulée (ou faut-il traduire L’âne roux ?), le mythe de l’Androgyne chez Platon, l’énigme de la “ mort du grand Pan ” qui a suscité tant de commentaires depuis deux mille ans, la présence de rites chamaniques dans la pratique religieuse grecque (la question du chamanisme s’est posée d’ailleurs à propos de Socrate), tous ces éléments révèlent un aspect beaucoup plus étrange de la tradition grecque que le rationalisme “ laïc ” auquel l’histoire officielle nous a habitués.

Des remarques analogues vaudraient pour la troisième partie, qui n’est pas seulement savante, mais qui porte aussi sur des sujets très originaux. La description du temple égyptien d’Edfou et des rites qui s’y déroulaient trois fois par jour est d’une grande beauté et communique quelque chose de l’émotion sacrée qui devait s’emparer des célébrants. De même l’étude des éléments symboliques de la maison grecque ou romaine, et même de la maison valaisanne (particulièrement de la maison du Val d’Anniviers) surprendra bien des lecteurs.

Les deux dernières parties sont consacrées plus spécialement à des questions de symbolisme et de spiritualité chrétiens. Sur la signification de la crosse épiscopale, de la lactation mystique, de l’icône, du culte du Sacré-Cœur (dont l’emblème orne la couverture du livre), de la pauvreté spirituelle, Jean Hani révèle des sens cachés ou ignorés et d’une matière générale, rappelle à notre attention, les dimensions les plus “ initiatiques ” de la religion chrétienne.

Telle est cette œuvre, à vrai dire unique à notre époque, qui a réussi à conjoindre à la rigueur d’une démarche proprement scientifique la fécondité de la métaphysique traditionnelle, afin de les faire servir, l’une et l’autre, à la connaissance et à l’amour du Seigneur Jésus-Christ.

Texte publié in Connaissance des Religions en décembre 1992.

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