Publié dans René Guénon (1886-1951). Colloque du Centenaire, Le Cercle de Lumière, 1993.
René Guénon a fait de l’université l’image résumée de la pensée occidentale dans ce qu’elle avait d’essentiellement dévoyée et ceci d’autant plus facilement que l’Eglise catholique, autre pôle de l’intellectualité occidentale, pouvait, selon lui, constituer la base d’un redressement spirituel traditionnel.
Il a critiqué violemment les orientalistes.
« Il ne s’agit donc pas d’une opposition systématique, doctrine contre doctrine, pour la bonne raison que l’université est un corps mou dépourvu de doctrine mais du constat chez Guénon de l’impossibilité de faire passer un certain nombre de notions chez des intellectuels formés dans la deuxième moitié du 19ème siècle dominée par le positivisme, l’hypercritique et le matérialisme. » (p. 142)
Beaucoup de conceptions de Mircea Eliade, de G. Dumézil et d’Henry Corbin sont proches à celles formulées auparavant par René Guénon. Mais il y a évidemment des écarts considérables: Eliade est parfois trop personnel (et l’orginialité se paye!). Dumézil insiste trop sur des points de vues modernes (juridiques et historiques). Corbin confond certaines notions.
En conclusion:
1) la forme d’exposition adoptée par Guénon pour contourner l’obstacle universitaire et pour faire passer certaines notions traditionnelles a écoué; en revanche le langage des suivants a été admis.
2) les nouveaux points de vue sur religions et ésotérisme ne sont “passés” qu’en abandonnant l’idée de faire admettre le point de vue intérieur d’une réalisation spirituelle.
03 décembre 2005
J. P. Laurant, René Guénon, l’Université et la culture occidentale, (note de lectura)
Publicat de Radu Iliescu la 3:09 PM
Etichete: Guénon René, Laurant Jean-Pierre
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