XIXe siècle – renaissance des mythes de l’antiquité païenne.
L’intellectuel se considère héritier des philosophes du XVIIIe siècle, et aussi liseur des symboles du monde et commentateurs de la Révélation (Courd de Gébelin, Fabre d’Olivet).
„L’intellectuel prend le relais du clergé disqualifié et se veut créateur de mythes et de religions.” (p. 1404).
Faust, Don Juan et Don Quichotte constituent un ersatz de mythologie, sorte d’art-religion et art-révélation.
Dans la politique naissent les nouveaux mythes collectifs: le mythe des nations (A. Thiery) et le mythe des classes sociales (K. Marx).
„Héros de nouvelles luttes, le peuple et la classe sociale ont besoin de récits-paradigmes qui définissent leur fonction et rappellent à chacun leur signification: ils ont naturellement besoin de mythes.” (p. 1405)
Le complexe du peuple et du nationalisme.
Le complexe de la classe et le socialisme.
Les acteurs mythiques: le peuple (décrit par Hugo ou Michelet) et les classes sociales, d’une part les industriels (Saint-Simon) et le prolétariat (Marx).
Les nouveaux héros mythiques: Jeanne d’Arc, Gavroche, Spartacus, Thomas Münzer.
Les acteurs ont une mission à accomplier qui est le résultat d’une lutte mais vise néanmoins une réconciliation universelle (la paix au bout du fusil).
„Le passage à l’état final doit se faire par une mutation brusque, conquête ou révolution par laquelle toutes les valeurs sont transmuées. Ainsi s’instaure un régime nouveau, une ère sans exemple qui inaugure la fin de l’histoire, fin des nations isolées et des classes particulières.” (p. 1405-1406)
Celui qui conduit le peuple ne peut être qu’un homme de savoir, un théoricien-prophète. Le parti n’est que la forme organisée de la milice de ses disciples.
Le mythe s’appuie sur une composante: „la science peut nous rendre maîtres et possesseurs absolus de la nature.”
Le mythe de l’utopie réelle: „une organsation cohérente et complète de la société et possible.”
06 novembre 2005
Article „Mythe et théorie politique” dans Dictionnaire des mythologies, dir. Yves Bonnefoy, Flammarion, Paris, 1999
Publicat de Radu Iliescu la 6:06 PM
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