Paru dans Etudes traditionnelles, No 483,
janvier-février-mars 1984
La subordination de la Vertu au tao ne va pas de soi.
Tao – le principe d’une démarche (le chemin où le pied se
pose, celui où l’acte s’engage, celui par où le verbe s’exprime).
Te – la Vertu primordiale.
T’ien tao – la voie du Ciel.
Ho-chang kong: “le tao du Ciel, t’ien-tao, et le tao de l’homme
jen-tao, sont semblables”.
Les commentateurs de Yi-king définissent le tao comme la
voie où se développe l’alternance cosmique.
Tao est à l’origine de la manifestation.
Tao est à la fois immanent et imperceptible. Il ne peut être
perçu ni par la vue, nu par l’ouïe, ni par le toucher.
Lao-tseu opère une distinction entre ce tao qui peut être
nommé (yeou ming), et le tao sans nom (wou-ming), le premier « mère des dix
mille êtres », le second « origine du Ciel et de la Terre ».
Te est une démarche conforme à la rectitude du cœur.
Litérallement, tao-te devrait s’intepréter comme la « vertu
de la voie », ou la « vertu comme voie ». Les Chinois d’aujourd’hui donnent à l’expression
le sens de loi morale.
Dans le langage hindou, on dirait que le te est la shakti du
tao.
Tao est le Non-Etre, te est l’Etre.
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