21 janvier 2017

François Petitpierre, Le paysage symbolique des Muiscas, (note de lectura)

Paru dans Etudes traditionnelles, No 483, janvier-février-mars 1984

Les Muiscas sont un peuple indien qui vit dans la Cordillière des Andes, une région très élevée, dans un environnement d’une richesse et d’une générosité naturelle jamais encore vue.

Les quelques témoignages des chroniqueurs espagnols représentent à peu près la seule source d’information que nous avons sur la mythologie et la vie religieuse des Muiscas. Il faut ajouter leur folklore encore vivant.

Leur langue est morte, une bonne partie de leurs traditions aussi.

La montagne est sacrée. On leur donne des noms de héros et de prêtres. La tribu a d’ailleur toute une géographie sacrée.


Ils font une distinction entre les terres d’« en haut » et celles d’« en bas ». Les terres à moins de 1000 m d’altitude sont « mauvaises », sans intérêt. Celles d’en haut, situées à plus de 2000 m d’altitude, et limitées par les neiges éternelles, sont les terres sacrées (là se trouvent les centres cérémoniels, les lacs sacrés, les lieux où se font les offrandes, où est pratiquée la divination). Les malades sont soignés dans ces régions. Les terres intermédiaires,

La montagne a joué un rôle important, mais on peut parler d’un culte de l’eau. Les cavernes faisaient aussi l’objet d’une vénération particulière.

Les rochers, les rivières, les arbres sont beaux. Les champs après la récolte, les sables, les marécages sont laids.

Les civilisations précolombiennes au rayonnement spirituel le plus étendu se sont développées dans les régions montagneuses, sur des hauts-plateaux tristes et inhospitaliers.

Les Muiscas accordaient plus d’importance à vivre isolés dans un certain cadre géographique, où leurs possibilités de réalisation spirituelle pouvaient s’épanouir librement, qu’à étendre leur pouvoir et à former un empire dans les régions basses, mais « mauvaises ».

Tout a été perdu des enseignements de la classe sacerdotale des Muiscas.

Pour eux, la fin du monde signifie un retour au désordre universel d’origine.

Sur le plan individuel, le but de la vie est de parvenir à la sagesse, mais le chemin qui y mène est un long chemin, et ce n’est que vers la fin de sa vie que l’homme peut atteindre ce but. Il doit d’abord renoncer aux avantages matériels, c’est le premier pas vers l’acquisition du « savoir ».

Le premier devoir de l’homme est d’empêcher que le monde retombe dans le chaos  qui précédait sa création. L’homme doit faire que l’équilibre règne partout dans la nature.


L’homme agit aussi comme médiateur entre le ciel et la terre.

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